Né au Japon, le bouddhisme de Nichiren se pratique actuellement dans le monde entier. Le mouvement se démarque par le caractère inclusif et la portée universelle de son message. Ainsi, cette branche du bouddhisme japonais compte de nombreux croyants en Asie, en Europe, aux États-Unis… Ce courant est toutefois méconnu du public en raison de sa grande discrétion. 

Qu’est-ce que le bouddhisme de Nichiren ?

Qu'est-ce que le bouddhisme de Nichiren ?
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Le bouddhisme de Nichiren tire son nom d’un moine et érudit japonais du XXIIIe siècle. Les recherches de toute une vie l’ont conduit à valoriser certains préceptes essentiels négligés par les bouddhistes de l’époque. Son enseignement fédérateur a logiquement dépassé les frontières du Japon et s’est diffusé à l’international au fil des siècles. 

Dès ses 12 ans, Nichiren (1222-1282) a entamé sa formation de moine bouddhiste à l’école nippone Tendaï. Il a ensuite étudié les différentes formes de bouddhisme japonais, dont le Zen et le Jodo. Ce curieux de nature s’est aussi concentré un certain temps sur le Shingon, le courant dominant durant cette période. 

Après des analyses poussées, Nichiren Daishonin s’est rendu compte que le Sûtra du Lotus renfermait les enseignements majeurs du Bouddha. Il s’agit d’un des derniers prêches du fondateur du bouddhisme. L’érudit japonais a ensuite tenu à diffuser ce message auprès de sa communauté, dans tout le Japon puis enfin dans le monde. 

Selon Nichiren, les enseignements du Bouddha se classent en deux courants, le Hinayana (petit véhicule) et le Mahayana (grand véhicule). Le premier n’est qu’un enseignement préparatoire. En effet, il permet seulement de sauver des individus particuliers de l’Obscurité. Le grand véhicule, en revanche, vise à aider toute l’humanité

Le moine bouddhiste a ainsi développé une nouvelle pratique afin de rendre ces enseignements accessibles à tous. Pour toucher un public plus large, il a notamment transformé le titre du Sûtra en mantra, à travers le daimoku. Nichiren a par ailleurs prôné que l’illumination pouvait être atteinte même dans cette vie, sans forcément attendre la suivante.

Principe essentiel du Sûtra du Lotus

Principe essentiel du Sûtra du Lotus
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Le Sûtra du Lotus fait partie des textes les plus sacrés du bouddhisme de Nichiren. Pour rappel, la fleur de lotus revêt un caractère symbolique particulièrement fort et riche dans les pays asiatiques. Elle évoque la beauté, la noblesse et la pureté. Cette fleur est par ailleurs capable de s’épanouir dans un environnement hostile et boueux. 

Le contenu de ce Sûtra est donc destiné à être diffusé en période de troubles et d’incertitudes. Dans ce contexte, l’enseignement permettra de guider toute l’humanité vers l’éveil. Cet état est en effet accessible à tous, indépendamment des origines et des conditions de vie. 

Le Sûtra en question est souvent considéré comme l’aboutissement de la vie exemplaire du Bouddha. Il s’agit donc de son dernier grand enseignement. Ces textes révèlent notamment l’existence de « l’état de bouddha ». L’expression renvoie à une réalité universelle et inhérente à tout ce qui existe. 

Chacun devrait ainsi s’atteler à mener sa transformation intérieure vers cet objectif tout au long de sa vie. D’ailleurs, les difficultés du quotidien représentent autant d’opportunités et d’entraînements pour parvenir à cet état. Dans cette optique, le Bouddha encourage chaque individu à soutenir concrètement les autres et à participer à l’amélioration de la société

Le Sûtra du Lotus se démarque en insistant sur le fait que l’illumination est à la portée de tous. Tous les êtres humains sans exception peuvent donc y accéder. Ce principe élimine ainsi les distinctions en matière de capacités, d’éducation, de statut, de culture, de sexe ou encore d’ethnie. Le message se focalise uniquement sur la nature sacrée de la vie. 

Quelle popularité pour le bouddhisme de Nichiren en Autriche ?

Quelle popularité pour le bouddhisme de Nichiren en Autriche ?
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En Autriche, le bouddhisme de Nichiren est principalement représenté par l’OSGI (Österreich Soka Gakkai International). Ce dernier est affilié au réseau international SGI. L’organisation vise à rassembler les bouddhistes adhérant aux enseignements de Nichiren à travers le monde. 

À titre d’information, le Soka Gakkai est un mouvement laïc créé par Tsunesaburo Makiguchi dans les années 1930. Son nom se traduit par « société pour la création de valeurs ». Cet organisme suit les préceptes de Nichiren et vise à promouvoir des valeurs telles que la paix, la culture ainsi que l’éducation

Le SGI était à l’origine rattaché au Nichiren Shoshu, une des différentes branches de cette forme de bouddhisme. Depuis, l’organisme international s’est séparé de ce courant. Il est désormais considéré comme un mouvement laïc néo-bouddhique. Le réseau compte par ailleurs le plus grand nombre de membres dans le monde. 

Quoi qu’il en soit, les Autrichiens connaissent surtout le bouddhisme de Nichiren à travers le Soka Gakkai local. L’organisme a préservé les principes de base du courant bouddhique, malgré sa séparation avec le Nichiren Shoshu. Il incite donc ses membres à réaliser leur transformation intérieure pour parvenir à l’état de bouddha. Les contributions à la communauté sont également encouragées. 

Cependant, le mouvement Nichiren est relativement confidentiel en Autriche, comme toutes les autres formes de bouddhisme d’ailleurs. Les bouddhistes représentent en effet moins de 0,2 % de la population, selon les dernières données officielles. De plus, la grande discrétion de l’OSGI ne permet pas d’obtenir des chiffres précis en la matière.

Source article : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bouddhisme_de_Nichiren & https://fr.wikipedia.org/wiki/Nichiren

Source image de couverture : Pixabay